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« Les dossiers de financement / restructuring vont abonder »

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En pleine crise du Covid-19, les process en cours prennent une toute autre dimension : la nature des deals est revue, le financement et le restructuring vont arriver en première ligne, et certaines transactions, dont le closing était attendu dans les prochaines semaines, sont remises en question.

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À l'instar des autres places parisiennes, celle de la Bastille est désertée de ses passants depuis la mise en place du confinement. © CFNEWS IMMO

Alors que l’ensemble de la population française se confine au maximum pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus, les acteurs du private equity s’organisent pour maintenir une continuité de leurs services. Télétravail, conférences à distance, messageries sécurisées, … tous les moyens technologiques sont mis à contribution pour que les process en cours voient le jour. Mais, très impactée par l'actuelle pandémie, l’industrie financière peut-elle seulement mener à bien ses deals engagés ? L’arrêt, certes partiel, du pays oblige les différents acteurs à revoir leur copie, car les revenus de beaucoup d’entre eux se chiffrent aujourd’hui à zéro. Aujourd'hui, « cash is king » nous livre un associé d’une banque d’affaires installée à Paris, reprenant une expression américaine qui prône l’importance des liquidités et des instruments de dette à court terme, lorsque les marchés chutent.

Les opérations en cours sont remises en question

La première difficulté est de poursuivre les deals en cours, parfois d’ores et déjà signés. « Les financements, les refinancements et même les ventes sont passés, du jour au lendemain, à des dossiers de retructuring, avoue ce même banquier d’affaires, qui souhaite rester discret. Les entreprises qui étaient très rentables sont tout autant concernées, car leur bilan passe dans le rouge ». Particulièrement touchés, les secteurs de l’aviation, du tourisme et de l’hôtellerie sont en première ligne. Selon nos sources, Abénex s’active pour ne pas closer le LBO ter de Cruisline, spécialiste monégasque de la vente en ligne de croisières. À terme, des acteurs hôteliers, qu’ils soient investisseurs ou gestionnaires, pourraient être concernés par ce phénomène, de même que l’industrie immobilière. Les fonds de restructuring et distress, qui attendaient de pouvoir faire leur retour sur le marché depuis un certain temps, seront sollicités au cours des prochains mois.

Anticiper l’après crise

Édouard Philippe l’a répété à plusieurs reprises lors de son intervention au 20H de France 2, mardi soir : il y aura un après crise, et il faut l’anticiper. L’industrie du private equity s’y est déjà préparée, et les conseils ont enclenché l’accompagnement de leurs clients. Les acteurs de la santé ? « Ils se focalisent sur l’opérationnel », reconnaît le même banquier d’affaires, avançant que la priorité reste aujourd’hui de sauver des vies. Concernant les autres secteurs, « leur survie est engagée », car leurs revenus ont, pour beaucoup d’entre eux, fondu comme neige au soleil. « Il faut attendre de voir comment les mesures annoncées par le gouvernement seront mises en place, et ne rien payer pour l’instant, poursuit-il, mais les dossiers de financement/restructuring vont abonder ». Au sein des banques d’affaires, les équipes de ces deux derniers pôles devraient être fortement engagées au cours des prochaines semaines.

Un monde en changement

En ce qui concerne les autres process, certains restent moins impactés que d’autres par la pandémie du Covid-19, et poursuivent leur chemin. Mais les valorisations risquent de changer. « C’est illusoire de penser que les valorisations vont rester identiques, anticipe le banquier d’affaires, il va y avoir un atterrissage des multiples. » Au-delà des valorisations, c’est tout un monde qui écrit une nouvelle page de son histoire. Apprenant de la crise de 2008, les autorités publiques ont réagi très rapidement à la récession qui s’annonce. Son ampleur devrait ainsi être limitée dans le temps, même si, comme l’a rappelé Christine Lagarde, les manœuvres des banques centrales doivent se coupler aux plans de relance des États. Mais après ? Post-crise, les chiffres parleront d’eux-mêmes sur le seul impact positif que le Covid-19 aura livré au monde : une diminution drastique de la pollution, plus efficace que n’importe quelle politique écologique. Certes, ce creux ne devrait durer que quelques semaines, mais comment ne pas s’interroger sur sa reprise de plus belle, qui débute déjà en Chine ?

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