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Champs-Élysées : BMO REP décroche la traditionnelle grande transaction pour 2020

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La branche européenne d’investissement de la Banque de Montréal s’offre le 71/73 Champs-Élysées, un immeuble haussmannien mixte de 5 700 mètres carrés. La valorisation de l’actif tourne autour de 270 M€ selon nos informations.

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Le 71/73 Champs-Élysées rejoint les rangs de BMO REP.

Le 71/73 Champs-Élysées rejoint les rangs de BMO REP.

Chaque année, le marché du prime parisien attend la grande opération qui se signera sur les Champs-Élysées. La singularité de 2020 n’aura pas eu raison de ce rendez-vous désormais traditionnel, avec BMO Real Estate Partners qui signe, in extremis, l’acquisition du 71/73 Champs-Élysées, un ensemble mixte de 5 700 mètres carrés qui fait l’angle de la rue Lincoln. Réalisée off market – dans le cadre d’un club deal pour le compte de deux fonds de pension allemands –, cette transaction core valorise l’actif quelque 270 M€ selon nos informations, soit près de 50 000 €/m2. Cette valeur est essentiellement tirée des surfaces commerciales de l’immeuble, soit 1 600 mètres carrés, qui se négocient à des niveaux bien supérieurs que les bureaux dans les étages (4 100 mètres carrés).

Le nouveau trophy asset de BMO REP

Certes, BMO REP est un propriétaire déjà bien implanté à Paris, avec des adresses prestigieuses, comme le 15 rue de la Paix (Mauboussin), le 50 rue du Faubourg Saint-Honoré (Ermenegildo Zegna), le 42 rue des Francs-Bourgeois (Zadig & Voltaire), ou encore le 1 rue de la Michodière (la Fontaine Gaillon) – voir la deal list de la fiche acteur ci-après. Mais, avec la mainmise sur le 71/73 Champs-Élysées, le gérant canadien dote son portefeuille d’un trophy asset d’une toute autre envergure. Construit aux environs de 1870, ce complexe haussmannien de sept étages, qui intègre deux niveaux de sous-sol, a été récemment rénové, et jouit de balcons ou encore de terrasses. Le socle commercial est occupé par Dubail (distributeur de Rolex), Tara Jarmon et SFR, alors que les bureaux sont loués à six locataires différents, dont Cooper Gay, Bank Audi, Ærium et Osae Partners.

À chaque année sa perle des Champs-Élysées

La transaction portant sur le 71/73 Champs-Élysées vient boucler une année immobilière des plus incertaines, rythmée depuis la fin du premier trimestre par la crise sanitaire. Si aucune vente majeure n’était jusque-là répertoriée sur la grande avenue, plusieurs opérations tertiaires emblématiques gravitent autour. Le 16 George V notamment, repris contre 200 M€ par la MACSF selon nos sources, ou encore le 64 Pierre Charron, entré dans le giron de Balzac REIM pour plus de 190 M€. UBS AM et Savills IM ont quant à eux mis la main, respectivement, sur le 14 Franklin Roosevelt et le 35 Bassano, pour une quarantaine de millions d’euros chacun, sans oublier la reprise de la boutique Dior Couture, avenue Montaigne, par Foncière Patrimonia (voir ci-dessous). Tant de transactions qui ne font que rappeler la rareté des échanges d’actifs au sein même des Champs-Élysées. L’année dernière, Norges Bank finalisait l’acquisition du numéro 79 (Nike) pour 613 M€ – 83 000 €/m2 –, et en 2018, Hines et BVK s’offraient le 114 (Apple) pour 600 M€ – 110 000 €/m2.

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Géolocalisation de la cible

Cible : 71-73 AVENUE DES CHAMPS-ÉLYSÉES (75008 PARIS)